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  • Photo du rédacteurMayra Vez

Planète des Humains / Planet of the Humans


Un docu­men­taire (par Michael Moore, Jeff Gibbs, Ozzie Zehner) qui met en lumière des réali­tés concer­nant les soi-disant « éner­gies vertes », « propres » ou « renou­ve­lables ».



C’est une énorme claque que j’ai prise en regardant ce reportage. Je savais les énergies renouvelables controversées, mais j’ignorais à quel point. Ce reportage met en lumière une réalité que nous ne sommes pas toujours prêts à regarder. J’ignore si les procédés pour produire les énergies dites vertes sont les mêmes partout, mais il semblerait que pour beaucoup, le bénéfice écologique retiré des énergies renouvelables est ridicule face à ce qu’elles coûtent en empreinte écologique pour les produire.

Toute la chaine de fabrication d’une éolienne, d’un panneau solaire, d’une batterie électrique utilise des matériaux qui n’ont rien de verts, se fournit en énergies fossiles, et va parfois même jusqu’à détruire la faune et la flore environnante. Ces énergies « propres » sont ensuite utilisées pour alimenter en énergie nos machines, appareils industriels ou privés issus du système techno-industriel.

Pour produire la biomasse, on prend à la forêt des arbres morts, ou parfois on les coupe, et donc on enlève à la forêt de la biomasse sensée enrichir le sol. Un paradoxe de plus.

« Il devient clair que ce que nous qualifions de vert, d’énergie renouvelable, est la même chose que la civilisation industrielle. Des mesures désespérées pour sauver non pas la planète, mais notre mode de vie » (min. 44.10)

La planète est devenue celle des humains et du capitalisme au détriment de tous les autres êtres vivants, végétaux et animaux. Quel est notre droit à imposer à la nature notre manière de vivre ? Peut-on faire souffrir sans qu’un jour on en paie le prix fort ? A qui tout ceci profite-t-il ?

Les spécialistes aux yeux ouverts s’accordent pour dire que la solution pour préserver les ressources de notre planète et tous les êtres vivants qui y habitent est une décroissance, accompagnée par la mise en place d’un nouveau mode de vie (*). Mais avons-nous la sagesse et la conscience pour l’amorcer par nous même. Si ce changement de mode de vie ne vient pas de nous, viendra-t-il d’ailleurs ? Un virus par exemple ? Covid-19 nous permettra-t-il cet amorçage ? J’ai quelques doutes. Après l’urgence sanitaire, c’est celle de l’économie qui a primé. Des milliards et des milliards injectés pour que tout redeviennent comme avant. Un deuxième Covid ? les caisses seront alors vides et la solution viendra peut-être par la force des choses, mais au prix de beaucoup de souffrances, pas seulement humaines.

Suite au visionnage de ce reportage, la tristesse m’habitait. Puis le sentiment d’appartenance au tout s’est renforcé avec l’espoir que c’est possible. La terre est belle, la Vie est belle. Lorsque l’on aime profondément quelqu’un, il est tout naturel d’en prendre soin. Il est temps de voir la vie sur Terre non pas comme un ensemble de ressources à exploiter durablement mais comme quelque chose à aimer et préserver avant tout pour elle-même.

Si vous avez envie d’ouvrir les yeux sur le sujet des énergies renouvelables, ce reportage est à regarder absolument. Il y a quelques passages difficiles, notamment les 10 dernières minutes.

Pour ne pas rester désemparer après les visionnage, à lire l’analyse de ce reportage et les solutions possibles



(*) Pierre Thies­set, de La Décrois­sance, le résume comme suit :

« Il ne s’agit pas seule­ment de réduire notre consom­ma­tion pour allé­ger notre “empreinte écolo­gique”, mais de repen­ser les rapports sociaux, rééva­luer les besoins, trans­for­mer notre mode de produc­tion, notre orga­ni­sa­tion poli­tique, en finir avec la mondia­li­sa­tion, avec l’ur­ba­ni­sa­tion et l’in­dus­tria­li­sa­tion sans fin.

C’est tout un mode de vie qui est à revoir, pour faire naître des socié­tés qui ne sont plus struc­tu­rées autour de l’im­pé­ra­tif d’ex­pan­sion illi­mi­tée. Des socié­tés beau­coup plus simples, plus auto­nomes, plus égali­taires, des socié­tés convi­viales disait Ivan Illich, où les hommes dominent leurs outils, où l’éco­no­mie est encas­trée dans les rela­tions sociales.

Des socié­tés qui refusent la déme­sure, qui se libèrent de l’alié­na­tion marchande et du règne des experts, où les travailleurs produisent pour répondre aux besoins et non pour alimen­ter les profits, dans l’en­traide et l’au­to­li­mi­ta­tion. »


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